sibelga architecture green city vitragesibelga architecture green city vitrage
Retour à la thématique

Quel avenir pour le chauffage à Bruxelles ?

03

Quel avenir pour le chauffage à Bruxelles ?

Rapport annuel 2021

Sibelga anticipe la transition vers des sources d’énergie non fossiles pour continuer de répondre aux besoins des clients bruxellois. 

Quel avenir pour le chauffage à Bruxelles ?

En raison de son origine fossile, le gaz naturel ne sera probablement plus utilisable en l’état à Bruxelles d’ici 2050. Face à cette perspective, Sibelga réfléchit dès aujourd’hui à l’avenir du chauffage à Bruxelles. Cela passe par un suivi attentif des tendances de marché, des évolutions technologiques et juridiques pertinentes afin d’identifier les solutions techniques les plus prometteuses.

Ainsi, en 2021, une première analyse de potentiel portant sur le développement des pompes à chaleur a été menée. « Nous nous sommes demandé si nous allions assister dans les prochaines années à un phénomène d’électrification du chauffage et de la production d’eau chaude sanitaire. Et si oui, si le réseau était en mesure de supporter cette évolution », explique Charlotte Dubray, Innovation Officer.

Cette première analyse montre que le potentiel de développement des pompes à chaleur est important sur papier, mais que les contraintes techniques et/ou urbanistiques liées à cette technologie sont fortes (isolation des bâtiments, espace disponible pour leur installation, aspect esthétique et bruit). Plus généralement, les pompes à chaleur conviennent surtout pour le chauffage de bâti performant du point de vue énergétique. Un vrai challenge donc pour le parc immobilier bruxellois.

L’hydrogène, en tant que vecteur énergétique gazeux décarboné, pourrait aussi représenter une solution de chauffage en 2050.  Plusieurs dimensions doivent au préalable être approfondies. Elles concernent notamment la disponibilité d’hydrogène vert en ville à un coût abordable, l’adaptabilité du réseau de gaz naturel pour sa distribution et l’impact sur les installations gaz client. De nombreuses initiatives sont en cours chez Sibelga pour analyser ces différents points et déterminer le rôle que l’hydrogène pourrait jouer à Bruxelles. Les premiers résultats d’étude sont en tout cas encourageants.

Un laboratoire pour tester le potentiel de l’hydrogène vert

Initié en 2020, le projet H2GridLab vise à explorer le potentiel de l’hydrogène vert : ce gaz, fabriqué par électrolyse à partir d’eau et d’électricité produite par des énergies renouvelables, pourrait notamment remplacer une partie du gaz naturel transitant actuellement dans le réseau.

En 2021, Sibelga, Fluxys, l’ULB, l’UMons et la VUB se sont associés au sein d’un consortium afin de concrétiser ces recherches et de solliciter un subside au Fonds de Transition Énergétique. « Nous sommes ravis de collaborer avec des partenaires académiques sur ce projet. Leur participation va nous permettre de bénéficier d’équipement de pointe pour les tests : un moteur à piston hydrogène, un réseau de chaleur expérimental, une micro-turbine hydrogène et une pile à combustible », commente Bruno Deremince, Innovation Officer chez Sibelga.

Entretemps, le living lab a d’ores et déjà pris ses quartiers sur un site appartenant à Sibelga et situé à Forest. Ce laboratoire d’innovation permettra de tester toute une série de technologies de production, de stockage et d’utilisations industrielles et résidentielles autour de l’hydrogène. En novembre 2021, le MØDÜLL, un mini-bâtiment modulable et transportable développé par Construcity.brussels et l’ULB a été installé sur le site. Il pourrait par exemple être équipé d’une chaudière 100% hydrogène en vue d’effectuer une démonstration de cette technologie.