Préserver les écosystèmes urbains
Préserver les écosystèmes urbains
Sibelga mène plusieurs tests pour améliorer l’impact de ses infrastructures et de ses bâtiments sur la faune et la flore urbaines.
Un « Bat light district » à Jette
Peut-on améliorer les conditions de vie des chauves-souris à Bruxelles en adaptant l’éclairage public, tout en continuant à répondre aux besoins des usagers ? C’est la question au cœur du projet « Bat light district » mené avec la commune de Jette, Bruxelles Environnement, Natagora et Engie Laborelec.
Un éclairage public trop vif peut en effet impacter la faune nocturne. Les chauves-souris, en particulier, courent davantage de risques d’être la proie de rapaces lorsqu’elles sont révélées par la lumière. Par ailleurs, l’éclairage nocturne raccourcit les périodes d’obscurité pendant lesquelles elles chassent.
Les recensements de Natagora montrent que la commune de Jette compte plusieurs lieux fréquentés par ces mammifères protégés. C’est la raison pour laquelle différents tests d’adaptation de l’éclairage public communal sont menés sur place depuis 2021 : modification de la teinte des luminaires, éclairage intelligent dont l’intensité s’adapte en temps réel à la présence des usagers…
« De nouveaux recensements seront effectués par Natagora au printemps prochain, après la période d’hibernation des chauves-souris », explique Serge Lamborelle, responsable Éclairage Public. « Sur base de ces données, nous pourrons évaluer si ces mesures sont efficaces et s’il y a un intérêt écologique à les déployer. Il faudra aussi tenir compte d’autres paramètres comme la sécurité et le bien-être des usagers et des riverains, le rendement énergétique ou encore le coût pour déterminer la solution optimale », ajoute-t-il.
En plus de leur valeur pour l’écosystème, protéger les chauves-souris a un intérêt pour les habitants aussi : elles se nourrissent de moustiques et jouent ainsi un rôle d’insecticide naturel.
Des toitures vertes sur des immeubles de Sibelga
Sibelga teste actuellement l’intérêt de toitures vertes dans le cadre de rénovations de son patrimoine immobilier. Ainsi, les toits de deux immeubles à appartement, situés respectivement rue de Naples à Ixelles et rue des Fuchsias à Molenbeek, ont été transformés. Au total, cela représente 310 m2 de toiture, 1500 plantes et bulbes et 22 m3 de substrat !
En plus d’embellir l’environnement urbain, les toitures vertes présentent de multiples avantages : en jouant un rôle d’isolant naturel, elles permettent de réduire la demande énergétique du bâtiment et contribuent au confort des habitants. Par ailleurs, elles représentent un habitat ou un refuge pour la faune urbaine et contribuent à la biodiversité en ville. Enfin, elles améliorent la qualité de l’air et retiennent l’eau de pluie, prévenant le débordement du système d’égouttage en cas de fortes intempéries. Ces deux toitures ont ainsi une capacité de 2000 litres de rétention d’eau.